Bilan des mesures prises pour réguler l’espèce sanglier en Meuse

Mis à jour le 24/01/2018

Partant d’un constat de dégâts agricoles importants, la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage (CDCFS) réunie le 14 décembre 2017 avait décidé d’accentuer les mesures visant à une augmentation des prélèvements de sangliers.
Un nouveau rendez-vous était donné pour actualiser le bilan au 17 janvier 2018 et ajuster le plan d’actions en conséquence.

Rappel du plan d’actions mis en œuvre dès cet été

Le plan d’actions défini cet été repose essentiellement sur les mesures suivantes :

- une attribution initiale du plan de chasse élevée (18 800 sangliers) en juin, marquant une prise de conscience sur la situation inquiétante

- l’ouverture anticipée de la chasse en battue au sanglier à partir du 15 août,

- la mobilisation des lieutenants de louveterie, agents bénévoles nommés par la préfète, pour prévenir les dégâts sur les secteurs sensibles,

- des actions administratives sur les sites des Fours à chaux de Dugny et Sorcy qui servent de zones refuges aux sangliers,

- des modalités de prélèvements contraintes sur les territoires « sensibles aux sangliers » en particulier une obligation à prélever une certaine proportion de laies adultes.

Ce plan d’actions complète les actions réglementaires de prévention et d’intervention constituées par la protection des cultures par l’installation de clôtures et l’indemnisation des dégâts causés aux cultures et prairies gérés par la Fédération des chasseurs.

 

Rappel des conclusions de la précédente commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS) du 14 décembre 2017

- Le taux de réalisation global des prélèvements sur les plans de chasse de l’espèce sanglier lors de la commission du 14/12/2017 était de 38 % contre 36 % l’année précédente à la même époque.

- L’arrêté du 15 septembre 2017 avait fixé pour objectifs au 15 décembre 2017 sur certains massifs identifiés comme sensibles, une réalisation à hauteur 50 % du plan de chasse et le prélèvement de 25 % de laies de plus de 60 kg. Au regard des résultats recueillis et conscient que l’effort était à poursuivre, il a été entériné d’attribuer 25 % de bracelets supplémentaires par rapport à l’attribution initiale sur ces plans de chasse.

- Madame la Préfète a sollicité par ailleurs la Fédération Départementale des Chasseurs afin de rendre possible à tous les détenteurs de plans de chasse de prélever des sangliers de moins de 25 kg, sans limitation de plan de chasse, ce qui a été validé.

- L’éventualité de battues encadrées par les louvetiers avait également été adoptée.

- Le nombre des attributions s’établit suite à cette commission à 22 052 animaux.

La commission départementale de la chasse et de la faune sauvage s’est réunie en séance plénière le 17 janvier 2018 sous la présidence de Muriel NGUYEN, préfète de la Meuse, avec pour ordre du jour le bilan de la mise en œuvre des mesures prises lors de la précédente CDCFS en vue de la régulation de l’espèce sanglier.

Les prélèvements réalisés atteignent en moyenne 57 % des attributions qui ont été assignées aux sociétés de chasse via leur plan de chasse (les taux variant de 31 % à 68% suivant les sociétés et les territoires).

Globalement, sur les massifs visés dans l’arrêté du 15/09/2017, les chasseurs ont suivi les consignes de tir visant à prélever un minimum de 25 % de laies adultes de plus de 60 kg afin de juguler les surpopulations à venir.

Le principe de battues encadrées par les louvetiers, agents bénévoles de l’État, a été validé à l’unanimité en direction des territoires les plus sensibles. Les sites d’interventions ainsi que les calendriers seront définis collégialement (administration, Fédération Départementale des Chasseurs, ONF).

Toutes les sociétés de chasse ciblées par le plan d’action (massifs visés dans l’arrêté du 15/09/2017 et massifs placés en vigilance renforcée) vont être destinatrices d’un courrier de Madame la préfète les invitant à poursuivre leurs efforts de prélèvement jusqu’au 28 février 2018 et à communiquer leur calendrier de chasse permettant d’atteindre les objectifs prescrits.

Des attributions complémentaires ont été entérinées par la commission et quelques ajustements ont également été opérés au regard des situations locales.

L’interdiction d’agrainage sur les territoires en point noir est maintenue.

Du 1er au 31 mars 2018, le sanglier est classé en espèce nuisible et pourra, à ce titre, donner lieu à destruction à tir sur demande des propriétaires ou fermiers auprès de la DDT et autorisation individuelle.