Présence du loup en Meuse

Mis à jour le 14/12/2022

  

La présence du loup est officiellement avérée en Meuse depuis octobre 2013, date des premières prédations constatées. La coexistence entre le loup qui est une espèce protégée au plan international (convention de Berne de 1979) et entre une filière d’élevage impose de trouver un équilibre tant par la protection de l’espèce que des élevages.

Les années 2013 et 2014 ont été marquées par de nombreuses attaques (plus particulièrement dans des communes limitrophes des Vosges et de la Haute-Marne), et par la mobilisation des agriculteurs pour mettre en œuvre les dispositions du plan national Loup (protection par des clôtures adaptées, aides bergers, tirs d’effarouchement etc). L’année 2022 est marquée par une nette augmentation des prédations : 17 (contre 6 en 2021).

Les aides à la protection

Pour protéger les troupeaux, l’État soutient les éleveurs et finance :

  • La mise en place de clôtures électriques spécifiques autour des élevages ;
  • L’acquisition et l’entretien de chiens de protection des troupeaux ;
  • Les postes de bergers pour le gardiennage.

    Ces mesures sont encadrées par l’arrêté ministériel du 28 novembre 2019 relatif à l'opération de protection de l'environnement dans les espaces ruraux, portant sur la protection des troupeaux contre la prédation.

  • Les secteurs concernés par le risque de prédation sont définis annuellement en « Cercles » de niveau 0 à 3. (0 pour un secteur subissant des attaques très régulières avec présence constante du loup, 3 pour un possible passage du loup sur ce secteur).
  • Pour chaque option de protection, des plafonds de dépenses annuels ou pluriannuels s'appliquent en fonction du mode de conduite prépondérant du troupeau (conduite en « parcs », en « gardiennage » ou « mixte »), de sa taille et de sa durée de pâturage en cercle 0 et/ou en cercle 1 et/ou en cercle 2 et/ou en cercle 3, telles qu'indiquées dans le schéma de protection figurant dans le dossier de demande d'aide.
    Une instruction du ministère chargé de l'agriculture détaille les modalités d'application des plafonds ainsi que les différents modes de conduites du troupeau. (Tableau en Annexe 1).

    Le taux de subvention est également porté à 100 % pour les dépenses liées au gardiennage et à la surveillance des troupeaux dans les zones de cœur de parc national ou dans les réserves naturelles nationales.

Les indemnités en cas d’attaques

Malgré les mesures de protection financées par l’État, les loups peuvent causer des dommages aux troupeaux, une indemnisation est alors prévue pour les éleveurs qui subissent des préjudices économiques voire psychologiques.

L’indemnisation, fixée par montants forfaitaires est régie par l’arrêté du 9 juillet 2019 pris pour l’application du décret n°2019-722 du 9 juillet 2019 relatif à l’indemnisation des dommages causés aux troupeaux domestiques par le loup, l’ours et le lynx, basés sur la valeur marchande des animaux, selon certaines conditions :

  • Les animaux tués ou gravement blessés ;
  • Les animaux disparus ;
  • Les pertes indirectes (liées au stress) ;
  • Les soins légers ;
  • Les coûts de réparation ou le remplacement du matériel endommagé.

Le montant de l’indemnisation de l’animal prédaté varie selon le type d’animal (espèce et type de production) et oscille entre 40 et 935 € et une indemnité de compensation de pertes indirectes ( CPI) est également applicable.

Annexe 1 :

Annexe 2 : Prédation en Meuse