Sous-Commission départementale pour la sécurité contre les incendies de forêt

Mis à jour le 30/09/2022

   

  • Un contexte national et local imposant de renforcer le dispositif de sécurité contre les incendies de forêt

En Meuse, le taux de boisement est de 37 % (contre 33 % en moyenne dans le Grand Est et 30 % en France), soit 231 000 ha de forêts réparties comme suit :

– 47 % de forêts communales ;

– 31 % de forêts privées ;

– 22 % de forêts domaniales.

Par ailleurs, la Meuse se situe, après les Vosges et la Haute-Marne, au 28ᵉ rang en France métropolitaine.

Le département est principalement concerné par deux types de végétation en matière de sensibilité au feu : « peu sensible » pour les peuplements feuillus qui sont majoritaires et « moyennent sensible » pour les peuplements résineux et pour les peuplements dépérissants très ouverts avec une végétation étagée.

Cette année est marquée par des conditions météorologiques favorables aux éclosions et à la propagation de feux de forêts :

  • Une sécheresse printanière précoce perdurant tout l’été, une canicule précoce au mois de juin ( T°>38°C) et des épisodes caniculaires répétés durant l’été accentuant la sécheresse de la végétation vivante ;
  • Des indices de danger météo (ou indices IFM « Indice Forêt Météo ») conséquemment élevés sur une longue période (règle des 30 : température supérieure à 30 °C, vent supérieur à 30 km/h et humidité inférieure à 30 %) ;
  • L’ indice de danger d’incendie intégré, indicateur composite d’un danger d’éclosion et de propagation d’incendie a atteint à 5 reprises le niveau « sévère » (niveau 4 sur une échelle de 5, de faible à très sévère) entre le 19 juillet et le 30 août dans le département de la Meuse.

Si la Meuse a été épargnée par les feux de forêts cette année, le risque est plus que jamais à prendre en considération. Par ailleurs, les sapeurs-pompiers du département se sont mobilisés dans les départements du quart Sud-Est, du bassin aquitain, de la Bretagne mais aussi du centre Est de la France dont les Vosges et le Jura.

  • L’installation de la sous-commission départementale

Ce contexte a justifié la réunion de la sous-commission départementale pour la sécurité contre les risques d’incendies et de forêts de la commission consultative départementale et d’accessibilité, prévue par décret n°95-260 du 8 mars 1995.

Présidée par Madame le préfet, la sous-commission départementale pour la sécurité contre les risques d’incendies et de forêts s’est réunie le 24 août 2022. Cette sous-commission regroupe les différents acteurs au niveau départemental permettant de prévenir le risque, de le suivre et de prendre les mesures adéquates selon le niveau de danger.

Les membres de la sous-commission sont :

– Le bureau de défense et de protection civiles de la préfecture, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, la Direction Départementale des Territoires ;

– Le Service Départemental d’Incendie et de Secours ainsi que la Direction départementale de la Sécurité publique et le Groupement de Gendarmerie départementale ;

– L’Office National des Forêts.

Les membres consultatifs de la sous-commission sont :

– l’association départementale des communes forestières de la Meuse ;

– les propriétaires forestiers privés ;

 les représentants des élus.

– la Chambre d’agriculture ;

– la Fédération des chasseurs ;

– les acteurs du tourisme.

  • Les pistes de travail visant à optimiser et améliorer l’organisation des moyens et secours

Face au contexte particulier, des mesures de prévention et de diminution du risque ont été prises par l’ensemble des acteurs concernés :

– désignation d’un correspondant risque incendie dans chacune des deux agences de l’ONF en Meuse, Verdun et Bar-le-Duc, sous le pilotage d’un référent pour la direction territoriale Grand Est et intégrés dans un réseau national ;

– modulation des travaux sylvicoles et d’exploitation ;

– limitation de l’accès en forêt ;

– organisation de surveillance spécifique.

Un travail technique entre les différents partenaires de la sous-commission pour la sécurité contre les risques d’incendies en forêt est poursuivi. Les pistes de réflexion portent notamment sur les éléments suivants :

- le renforcement de l’information et de la prévention auprès du public (90 % des départs de feu sont d’origine anthropique) ;

- le choix d’essences moins combustibles et la mise en place de coupe-feu végétaux ;

- la formation des personnels, l’adaptation des techniques d’intervention et du matériel ;

- la définition de la desserte optimale pour les interventions notamment du SDIS Service départemental d'incendie et de secours et l’accessibilité des points d’eau ;

- les priorités en matière d’adaptation de la desserte ou de création d’une infrastructure ainsi que leur faisabilité technique, financière et réglementaire ;

- détecter plus précocement les feux (usagers, guet, caméras, etc.) et utilisation de la doctrine du feu naissant pour repositionner les moyens en cas de risque important ;

- l’identification des zones prioritaires à défendre ;

- renforcer la coordination des actions menées par les différents acteurs (moyens aériens, ONF,

exploitants agricoles, propriétaires, chasseurs, etc.)

- les demandes de renfort auprès des départements voisins ou de l’État (moyens aériens).