Informations générales

Mis à jour le 23/05/2022

La découverte d'engins de guerre peut représenter un danger mortel pour les personnes présentes lorsqu'il y a manipulation ou transport de ces munitions abandonnées et plus particulièrement celles à charge chimique.

En cas de découverte d'engins explosifs tels que grenades, obus, bombes, détonateurs, et autres munitions, les risques peuvent être :

→ risque d'explosion de l'engin par une manipulation inadaptée, par un choc ou sous l’effet de la chaleur

→ risque d'intoxication par inhalation, ingestion ou contamination

→ émission de substances toxiques dans l'air, les eaux ou le sol

Les munitions chimiques élaborées pendant les guerres renferment des agents toxiques incapacitants ou mortels. Leur enveloppe se dégrade ou se fragilise avec les années, faisant risquer l’évasion spontanée de substances très toxiques, de liquides plus ou moins fluides et volatils chassés sous une pression variable, agents solides ou pâteux…

Les trois guerres qui se sont déroulées sur le territoire français en moins d'un siècle ont truffé le sol de nombreux engins de guerre non explosés.

Du fait de la violence des combats livrés entre 1914 et 1918 dans le département de la Meuse et particulièrement aux alentours de VERDUN, on peut encore aujourd'hui parler d'une véritable pollution du sol meusien par les engins de guerre. A l’issue de la Grande Guerre, la dégradation a encore été empirée par l’immersion ou l’enfouissement d’engins de guerre, ou encore par les destructions sans précautions par des opérateurs privés de stocks abandonnés.

De par la nature de leur dispersion, il est impossible de donner une évaluation même approximative du volume d'engins de guerre encore présents dans le sol meusien. On peut en effet les trouver dans les sites les plus divers, et leur découverte est souvent fortuite.

Il ne se passe pas une semaine sans que des engins non éclatés, bombes, obus, grenades et autres, enfouis dans le sol, reviennent à la surface au hasard des travaux des champs et forestiers, des terrassements ou par l'effet de sécheresse ou de l'érosion naturelle.

Le Centre Interdépartemental de Déminage de METZ, seul compétent en matière d’élimination des engins de guerre, en traite en moyenne 40 tonnes par an sur le territoire meusien.