Influenza aviaire – Élévation du niveau de risque de « modéré » à « élevé »

Mis à jour le 09/11/2021

La situation épidémiologique vis-à-vis de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) continue d’évoluer défavorablement. Depuis le début du mois d’août, 130 cas ou foyers d’influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage et dans des élevages en Europe notamment au bord de la mer du Nord et de la mer Baltique, dont trois foyers dans des élevages allemands et un foyer dans un élevage de poules pondeuses aux Pays-Bas. En Italie, six foyers ont été détectés dans des élevages de dindes de chair dans la région de Vérone depuis le 19 octobre.

La France reste en situation de forte vigilance. Trois basses-cours contaminées ont été recensées dans les départements des Ardennes et de l’Aisne. Aussi, une première élévation du niveau de risque est intervenue le 9 septembre dernier conduisant à la mise en place d’un ensemble de mesures renforcées.

Dans ce contexte et à l’approche de la période migratoire à risque, le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a décidé de relever le niveau de risque de « modéré » à « élevé » sur l’ensemble du territoire métropolitain. Le relèvement du niveau de risque suit les recommandations scientifiques et sanitaires dans l’objectif de se prémunir au mieux de conséquences dramatiques pour les filières avicoles, déjà fortement touchées par la crise de novembre 2020 – mai 2021.

Les mesures induites par le niveau de risque « élevé » sont donc désormais applicables à l’ensemble du département de la Meuse et comprennent :
– la surveillance clinique quotidienne dans tous les élevages commerciaux et non
commerciaux ;
– la mise à l’abri des volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet des basses-cours ;
– l’interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l’arrivée de la France ;
– la vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet ;

– l’interdiction de l’organisation de rassemblements et de la participation d’oiseaux originaires des territoires concernés ;
– la mise en œuvre de conditions renforcées pour le transport, l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d’appelants.

Ces mesures de prévention ont pour but de protéger les volailles domestiques d’une potentielle contamination qui aurait des conséquences désastreuses pour les échanges et exportations d’animaux vivants et de viandes de volailles.

Pour rappel, l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’Homme par la consommation de viandes de volailles, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire.