Cérémonie d’hommage aux policiers morts le vendredi 10 mai 2019 à l’hôtel de police de Bar-le-Duc

Mis à jour le 10/05/2019

Alexandre ROCHATTE, Préfet de la Meuse a  présidé la cérémonie d’hommage aux policiers morts pour la France qui s'est déroulée le vendredi 10 mai matin à l’hôtel police de Bar-le-Duc.

A cette occasion, 5 fonctionnaires de police meusiens ont été décorés, Dominique Husson a reçu la médaille d’honneur de la police nationale échelon or, Michel Masson, Sandrine Germund, Sandra Tiffay et Jérôme Vigour la médaille d’honneur échelon argent.

Devant les personnels de la sécurité publique, le préfet a donné lecture du message de Christophe CASTANER, ministre de l’Intérieur, en présence des élus du département, des représentants des services de l’État, et de l’ensemble des forces de sécurité intérieure.

L’honneur, le courage, le don de soi.

Ce sont les valeurs de la police.

C’est ce socle. Ce socle sur lequel se fonde l’engagement de 150 000 femmes et hommes, dévoués à la République, dévoués à la sécurité et à la liberté des Français.

La police, c’est cette vocation. Cette vocation noble, peut-être la plus noble, celle de servir pour les autres, celle d’accepter les risques et d’aller au-devant du danger.

La police, c’est une histoire. Une histoire personnelle, vécue par chaque policier dans son service. Une histoire d’interventions réussies, d’enquêtes menées, d’ordre maintenu.

Mais la police, c’est aussi l’Histoire. L’histoire de ceux qui, il y a plus de 75 ans, ont refusé l’arbitraire et la barbarie. Le souvenir de ces réseaux de résistance, du commissariat des Ternes, du groupe Valmy, du plateau des Glières ou du commissariat d’Ajaccio. La mémoire, des 167 héros de la préfecture de police qui choisirent d’offrir la liberté plutôt que de garder la vie.

Partout en France, des policiers ont pris le maquis.

Partout en France, des policiers ont guetté l’ennemi, traqué la haine, combattu l’oppression.

Partout en France, des policiers ont fait le choix de la résistance.

Il y a 75 ans, tous ceux-là, et tant d’autres avec eux, sauvaient l’âme et l’honneur de la France.

Aujourd’hui, nous leur rendons hommage.

Dans les préfectures, les commissariats, devant les monuments aux morts, d’une seule et même voix, nos reconnaissances se mêlent et nos respects se joignent.

75 ans plus tard, cet hommage n’a rien perdu de son sens. Il n’est pas une tradition, un geste suranné. Non. C’est un hommage actuel. C’est un devoir. C’est une inspiration, aussi, dans laquelle nous devons puiser.  

Car, hier comme aujourd’hui, quand il s’agit de défendre la République, la police ne cède pas.

C’est un hommage actuel, car la barbarie frappe encore. Je pense au terrorisme, aux policiers qu’il a emporté et ciblé. Eux aussi, je souhaite leur rendre hommage. Eux aussi, je veux leur dire que nos larmes n’effacent en rien notre reconnaissance et que la France ne les oubliera pas.

C’est un hommage actuel, aussi, car les adjoints de sécurité, les gradés, gardiens de la paix, officiers et commissaires de police, travaillent au quotidien, sans relâche, pour notre protection, pour notre sécurité. Ils sont des héros eux aussi, des héros discrets, des héros de l’ordinaire parfois. Mais des héros, qui ont choisi d’assumer le danger pour permettre aux Français de vivre. Des héros, qui méritent chaque jour qu’on leur rende hommage. Qui méritent chaque instant, l’estime et les félicitations ; jamais les attaques violentes ou basses. 

En 2018, 11 policiers ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions. Ils sont 3, aussi, depuis le début de l’année. Je veux les joindre à cet hommage. Je veux penser à tous ceux qui ont été blessés. Je veux leur dire, dire à leurs familles, dire à leurs collègues, mon plus profond respect, ainsi que l’émotion et la gratitude de toute la Nation.

Mesdames et messieurs,

Nous ne devons jamais perdre de vue ce pourquoi, depuis les réseaux de résistance jusqu’à aujourd’hui, tant de policiers ont accepté de donner leur vie.

Ils l’ont fait parce qu’ils croyaient en notre devise : « liberté, égalité, fraternité ».

Ils l’ont fait parce que l’injustice leur était insoutenable. Parce qu’ils croyaient en la République. Parce qu’ils chérissaient la démocratie.

Alors, rendons-leur le plus bel hommage qui soit et faisons vivre leur engagement, incarnons ceux en quoi ils croyaient.

Quand les temps sont durs, les attaques douloureuses et les missions exigeantes : portons notre regard vers celles et ceux qui ont donné leurs vies pour la France.

Puisons les ressources nécessaires dans leur courage, dans leurs valeurs, dans leur exemplarité.

Laissons-nous guider par leur exemple et rappelons-nous, toujours, le sens de leur sacrifice.

Vive la Police nationale ! Vive la République ! Vive la France !